Mr. Nicolas Agbohou, Professeur
- Originaire de la Côte d’Ivoire.
- Titulaire de la Maîtrise d’Économie Appliquée, D.E.S.S de Gestion de Paris Sorponne et du Doctorat en Science Politique; Professeur associé à l’Institut Cheick Anta Diop de l’Université du Gabon; Enseigne les Sciences et Techniques Économiques en France.
- Auteur du livre “Le Franc CFA et l’Euro Contre L’Afrique,” Editions Sloidarité Mondiale.
Extraits de l’interview accoredée au magazine par Mohamed Berkani, Afrik. www.dakaractu.com 27 mars 2012.
Afrik: Votre livre est un véritable réquisitoire contre l’Euro et le Franc CFA. Pourquoi ces 2 monnaies seraient-elles contre l’Afrique?
Professeur Agbohou: “Fondamaentalement, les institutions financières qui gèent le franc CFA , les Banques Centrales sont contre l’Afrique, Les conseils d’administration de la BCEAO (Banques Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest), de la BEAC (Banques Centrale des États de l’Afrique Centrale) et de la Banque des Comores ne maitrisent pas leur économie car il y a 4 français qui bénéficient d’un droit de veto, Les Comores ne maitrisent pas leur économie car il ya 4 français à la banque centrale et 4 Comoriens. Comme les décisions doivent ȇtre prises à l’unanimité ou au moins par 5 personnes, il suffit qu’un français soit contre le projet pour que tout tombe à l’eau. Et puis il ne faut pas que les Africains oublient que le franc CFA une est monnaie française.”
Afrik: Pourquoi selon vous, l’Euro est-il si contraire ou si opposé aux intérȇts africains, du moins anti-africain? En quoi est-il contr l’Afrique?
Professeur Agbohou: “Avant l’arrimage du Franc CFA à l’Euro, seule la France avait le droit de regard sur nos économies. Maintenant c’est toute l’Europe! Pis les mesures draconniennes de Bruxelles sont incompatibles avec les besoins de nos économies. Voilà pourquoi je persiste et signe qu’il faut, au plus vite, répudier le Franc CFA.”
Afrik: Que proposez-vous en échange?
Professeur Agbohou: “Aucun pays ne peut se dévélopper sans indépendance monétaire. Nous avons besoin d’une nouvrlle monnaie communautaire qui ne soit pas dirigée de l’extérieur (…). L’Afrique a besoin d’une politique monétaire qui répond à ses propres besoins et intérȇts.”
